Portrait Le matériel vu du ciel
Passionné de machines en action, Hugo Lucas réalise des vidéos à l’aide d’un drone. Des milliers de personnes le suivent sur les réseaux sociaux.
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Né en 1994, Hugo Lucas a grandi à Langourla, en Bretagne, au sein de l’exploitation de ses parents. Dès son plus jeune âge, il se passionne pour le matériel qu’il conduit à la ferme. Adolescent, il prend des photos de chantiers et réalise ses premiers diaporamas. Puis il s’adonne à la vidéo et reçoit son premier drone pour ses 19 ans.
« J’ai eu le déclic en découvrant comment ces belles images mettaient en avant le matériel en action, explique-t-il. J’ai donc créé une chaîne YouTube pour diffuser mes vidéos. » Perfectionniste et motivé, il se forme tout seul en suivant des tutoriels sur internet.
Adepte des effets de montage, il soigne les prises de vues en plaçant des caméras au sol et d’autres embarquées sur l’outil. Le jeune vidéaste mixe les images, ajoute de la musique et n’hésite pas à se mettre en scène.
Déplacements en Europe
Curieux de nouveautés, Hugo part au Luxembourg en 2017, à la rencontre d’entreprises de travaux agricoles. Il filme du matériel et des organisations de chantiers différentes des pratiques françaises, notamment pour l’épandage. Ses images connaissent un rapide succès sur les réseaux sociaux.
Il compte aujourd’hui près de 49 000 fans sur Facebook et seize millions de vues sur YouTube ! Une notoriété qui l’amène à échanger sur internet avec d’autres passionnés. Au printemps 2018, il repart un mois dans l’est de l’Allemagne et au Danemark pour suivre d’autres chantiers d’épandage, dormant dans son fourgon par des nuits à - 10 °C. « Ce qui m’intéresse avant tout, c’est l’agriculture mécanisée, pas seulement en France, mais partout dans le monde, souligne-t-il. J’ai des tas d’idées de destinations. »
Titulaire d’un BTS en mécanique agricole et d’un master en commerce agricole, Hugo est en pleine réflexion quant à son avenir. Il travaille à mi-temps sur la ferme familiale et pourrait s’installer agriculteur d’ici à quelques années.Devenir professionnel de la vidéo le tente également : « Je réalise parfois des prestations. Cela m’apporte un revenu complémentaire. Mais, si j’en fais mon métier, je n’aurais plus la même liberté ni les mêmes relations avec les gens, fait remarquer le jeune homme lucide. Je me laisse donc encore un an ou deux pour étudier la question. »
Denis LehéPour accéder à l'ensembles nos offres :